Le français est une langue romane. Une grande partie de sa construction provient du latin et du grec. Dans ces langues, il existe une forme masculine, féminine et aussi une forme neutre. Le neutre n’a pas été conservé par notre français contemporain. Mais on en retrouve des traces dans les mots « quelque » comme dans « quelque chose », ou « rien », ou « que », ou encore « ce, ça, ceci, cela ».
Le 13e siècle voit naître les universités. L’État français y forme des hommes chrétiens afin d'asseoir son pouvoir sur l’ensemble du territoire « français ». Ces experts mettent la main sur le « service public » et les emplois de savoirs qui sont désormais accessibles sur concours. La naissance de l’imprimerie au 15e siècle donne des rôles clefs à ces intellectuels chrétiens et diffuse leur culture massivement.
Hé oui avec la création de l’Académie française en 1635, les théoriciens vont définir des règles de bonnes manières de parler le français. L’Académie est une institution chargée de définir la langue française et d’en fixer son usage. Si le gouvernement décide de la création d’une telle institution c’est qu’à l’époque le pays est divisé en moult cultures et langages. Imposer une seule et même langue est alors le super instrument politique d’unification du royaume ! L’Académie se réunit en 1635, au nombre de neufs hommes blancs et poudrés, et prends des décisions quant aux belles manières d’écrire et de parler la belle langue de Molière!
Jean-Louis Guez de Balzac, conseiller du roi et membre de l’Académie, explique :
« Il faut prendre conseil de l’oreille, et choisir ce qui la choque le moins et qui est le plus doux à la prononciation. Par exemple, je dirai plutôt que Mlle de Gournay est poète que poétesse, et philosophe que philosophesse. Mais je ne dirai pas de sitôt qu’elle est rhétoricien que rhétoricienne, ni le traducteur que la traductrice de Virgile. »
Ces décisions sont prises de manière arbitraire selon l’argument d’une belle sonorité des mots. Et étrangement les noms qui blessent les oreilles sont féminins… Ces intellectuels ne s’en cachaient pas, Nicolas Beauzué écrivait :
« Lorsque deux genres se rencontrent, il faut que le plus noble l’emporte [...] le genre masculin est réputé plus noble que le féminin, à cause de la supériorité du mâle sur la femelle. »
Les Académiciens ont fait peu à peu des choix mettant fin aux noms féminins de professions valorisées. Et bien qu’ils affirment avoir fait ces choix à l’oreille, les protestations contre ces décisions furent nombreuses et virulentes justement car elles choquaient l’oreille !
Gilles Ménage (1613-1692), grammairien raconte dans son journal :
« Madame de Sévigné s’informant de ma santé, je lui dis :
— Madame, je suis enrhumé
— Je la suis aussi, me dit-elle
— Il me semble, Madame, que selon les règles de notre langue, il faudrait dire : je le suis.
— Vous direz comme il vous plaira, ajouta-t-elle, mais pour moi, je croirais avoir de la barbe au menton si je disais autrement. »
Les intellectuæls furent nombreuz à s’y opposer. Et ces règles ne s'appliquèrent pas couramment des siècles durant. Tant et si bien que le gouvernement finit par faire passer les règles en force par l’école primaire devenue obligatoire en 1840 (en 1867 pour les filles), en apprenant aux petit·es français·es les bonnes et nobles règles de grammaires.
Les règles édictées par l’Académie s’imposent contre les formes féminines mais aussi contre les patois et régionalismes dans une volonté d’unification et de contrôle de la langue.
« Il faut dire que cette femme est poète, est philosophe, est médecin, auteur, est peintre; et non poétesse, philosophesse, médecine, autrice, peintresse, etc. »
Cette décision coïncide avec l’arrivée femmes dans les professions intellectuelles…
Jusque là, en cas de mention du féminin et du masculin, on utilisait :
– l’accord de proximité : accord de l’adjectif avec le plus proche des noms qu’il qualifie.
– l’accord de logique (ou selon le sens) : accord par rapport au nom le plus important dans la phrase.
Le masculin « il » vient remplacer le neutre « ça, ce, c’est » : « ça pleut » devient « il pleut ».
Or cette règle est contraire au français car personne ne réalise l’action.
Désormais l’utilisation du neutre est qualifiée de populaire.
« Je suis fière et je la resterai » devient une faute, on doit désormais dire « Je suis fière et je le resterai ».
On pouvait voir écrit : m’amie.
Mais l’Académie décide de fixer cette forme sous un masculin ou un féminin et supprime donc le « a » du féminin devant une voyelle : m’amie -> ma amie -> ma mie.
Comme « ma mie » signifie tout bonnement une miette de pain, on a fini par dire « mon amie » (masculin) au lieu de « ma amie ».
Etc... Cette liste est non exhaustive. Si vous avez envie d’en apprendre plus sur cette période clef, nous vous conseillons la lecture de deux excellents livres de Eliane Viennot, professaire émérite de littérature de la Renaissance :
– Le langage inclusif : pourquoi comment, publié en 2018, aux éditions iXe.
– Non le masculin ne l’emporte pas sur le féminin ! Petite histoire des résistances de la langue française, publié en 2014, éditions iXe.
Épicène (adj.) : « [...] qui sert à désigner une espèce, sans préciser le sexe » ou « qui a la même forme au masculin et au féminin. » (Cnrtl)
Le sens ancien d’épicène est donc la caractéristique de certains mots qui ne possède qu’un seul genre mais qui peuvent désigner autant le mâle que la femelle d’une espèce. Certains mots peuvent avoir plusieurs genre mais leur morphologie ne varie pas en genre.
L’épicénisation est le processus du français inclusif qui, pour éviter l’emploi générique d’un mot au genre masculin, consiste soit à avoir recours à un mot épicène, soit à rendre épicène un mot ayant déjà un genre sans affecter sa morphologie.
Dans certains contextes, les marques de genres ne sont pas indispensables à la compréhension de l'énoncé. Il est alors possible de les effacer, simplement en reformulant sa phrase, ou encore en utilisant des mots épicènes. Pour les réfractaires de l’inclusif, les mots épicènes sont une bonne option pour supprimer les marques de genre. Ils sont facile d’utilisation, connus de tout le monde et ne troublent pas la lecture.
En 2020, plus de complaisance ou de mauvaise foi possible ! Ce n’est plus possible de commencer un mail par « Bonjour à tous » sans avoir le réflexe de s’arrêter à « Bonjour » ou « Bonjour à vous » ou « Bonjour à tout le monde ».
Souvent, nous utilisons des tournures individuelles sans nécessité : une formulation inclusive valorise le collectif.
Il existe deux types de flexions : totale et partielle. Plusieurs forme existent à l’écrit, toutes sont légitimes et vous pouvez utiliser celles avec lesquelles vous êtes le plus à l’aise.
Flexion totale
Pour la flexion totale, ou double mention, il s’agit de citer tout le monde :
Flexion partielle
Pour la flexion partielle, il s’agit d’une contraction : inclure dans un même mot les deux marques de genre :
Quelques informations supplémentaires :
Vous pouvez contracter les flexion partielle, afin de rendre la lecture plus fluide et de permettre une oralisation plus aisée.
- Contraction directe
- Contraction grâce au point médian
Le + : les flexions aisément oralisables.
Le – : elles sont un marqueur de la binarité de genre.
Dans le cas où il n’est pas possible d’effacer la marque de genre ou d’utiliser un mot épicène, le point médian est une solution facile et adaptée. Des raccourcis claviers existent ou peuvent être créés facilement sur un clavier :
Pour Windows il vous faut le clavier numérique, si vous ne disposez pas de ce clavier vous pouvez télécharger le logiciel clavier+, grâce auquel vous pourrez choisir votre raccourcis clavier. Par exemple : Maj + *
Il vaut mieux préconiser des formes typographiques avec un seul point médian comme l’explique Eliane Viennot, professaire de littérature, dans l’ouvrage Le Langage inclusif : pourquoi, comment ?,
« ce point médian doit demeurer unique en cas de pluriel et non doublé avant le -s, comme on le voit souvent. »
Eliane Viennot ajoute : « cette répétition, outre qu’elle est inutile, présente deux inconvénients, d’une part, elle accentue la sensation de dislocation du mot, d’autre part elle met la finale féminine entre deux signes comme s’il fallait que le lieu du féminin se referme pour que le masculin reprenne ses droits, en l’occurrence : le pouvoir de pouvoir porter la marque du pluriel. » (page 103)
Le + : il est facilement compréhensible et peut s’oraliser sous la forme d’une felxion totale ou une felxion partielle avec contraction.
Le – : il marque la binarité de genre.
Pour remplacer la règle grammaticale du « masculin l’emporte sur le féminin », il suffit de réactiver des règles anciennes, utilisées avant les réformes de masculinisation de la langue.
Les accords de proximité
Couramment appliquée jusqu’au 16e siècle, cette règle consiste à accorder en genre et en nombre l’adjectif avec le plus proche des noms qu’il qualifie.
Les accords de majorité
Cette règle consiste à accorder en genre et en nombre l’adjectif avec le genre majoritaire des noms qu’il qualifie.
Le – : cette règle repose sur l'idée que la majorité doit être représentée dans le langage au détriment de ce qui est en minorité. Cela peut donc induire des rapports de dominations. Dans l'exemple ci-dessus, sous prétexte que les bouchères sont des humaines, on accorde avec bouchère. Cela peut être considéré comme spéciste.
Les accords de sens
Cette règle consiste à accorder en genre et en nombre l’adjectif avec le plus important des noms qu’il qualifie.
Le genre neutre que nous allons vous exposer ici est le fruit du travail d’Alpheratz. Enseignanx en linguistique, sémiotique et communication à Sorbonne Université, al développe un lexique du genre neutre et le conceptualise dans son ouvrage Grammaire du français inclusif, parue aux Éditions Vent Solars en 2018. Sur le site d’Alpheratz, ici, vous trouverez des extraits du lexique du genre neutre sous forme de tableau. Cette forme de langage repose sur des réactivations de forme du neutre latin comme le pronom « al », ou la ligature « æ » qui a disparu du français à force de normalisation.
Bien qu’en cours d’expérimentation, nous vous invitons à vous emparer de ce système de langage car il permet une débinarsiation de la langue et contribue à nommer toute personne qui ne se reconnaît pas dans le système binaire actuel !
Les propositons principales d'Alpheratz sont :
– Utiliser des terminaisons :
• en -x (singulier) ou -z (pluriel) pour les mots en -t ou -d ou -s ou -f, etc;
• en -æ pour les mots en -e ou -el ou -é;
• en -an ou -ans pour les mots en -ain;
• en -al ou -auz pour les mots en -eau;
• en -aire ou -aires pour les mots en -eur.
Alpheratz donne des indications précises quant à l’emploi de ces terminaisons dans l’ouvrage Grammaire du français inclusif.
– Les raccourcis clavier pour la ligature « æ » sont :
– Concernant les articles et les pronoms, Alpheratz réactive des formes du latin et développe de nouvelles formes.
Le + : efface la binarité de genre et peut être facilement oralisable. Cette forme est un bon complément de l’épicénisation.
Le – : nécessite un peu d'entraînement, et peut être considérée comme une forme grammaticale élitiste car accessible à des personnes qui ont accès à ces questionnements.
« L’astérisque a ceci de pratique et de joli qu’il ressemble à une étoile. J’y vois même une paillette, certes esseulée mais une paillette quand même. Et si c’était possible, elle serait de toutes les couleurs dans ce texte, si bien qu’à la fin, il chatoierait et rutilerait. J’utilise ce signe typo queer camp et kitsch pour les accords en genre et en nombre en zones d’énonciation queer et transféministe comme dans fabuleu*, étudiant*, militant*, un* licorne, etc. J’y vois une extension du * utilisé dans “trans*”, qui permet de sabrer “sexuel” de “transexuel” et de laisser ouvert le répertoire des identités et des subjectivités trans*. Enfin, comme d’hab, l’argot sera là pour trouer la nappe de la langue soutenue. »
L’utilisation du « x » vient des milieux transféministes et intersectionnels anglosaxons, notamment avec l’utilisation de « womxn » pour « woman ». Cette utilisation vise à prendre en compte dans « womxn » toutes le femmes et personnes s’identifiant comme femme, c’est-à-dire autant les femmes cisgenres que les femmes trans*. De là, cette forme est arrivée en français avec le terme « fxmmes ».
Peu à peu, le « x » s'est intertaclé entre les marques du féminin et du masculin (au même endroit que le point médian), pour signifier l'inclusion de tous les genres (féminin, masculin, non-binaire, neutre, queer, etc.) dans un même mot.
Cette forme est éminemment politique, son emploi renvoie aux luttes transféministes et intersectionnelles. Néanmoins, en France, cette forme est controversée quant à l'utilisation du terme « fxmmes » :
– Ce terme fait débat au sein même des communautés queer et féministes. Cette controverse le rendre fragile, alors que le concept de « femmes » en tant que classe est, lui, plus solidement établi, par des autrices comme Silvia Federici et Monique Wittig.
– C'est un terme qui a déjà été récupéré (et oui, le capitalisme a la forme). Notament sur ce site : www.fxmmes.com, où le terme a été approprié pour la vente de services sous couvert de self-help, et a été mal interprété car les services n'incluent pas toutes les femmes trans*.
Les pronoms personnels
Il existe plusieurs alternatives aux pronoms « il » et « elle ». La flexion « iel » ou « ielle » est la plus largement utilisée aujourd’hui. Elle a l’avantage d’être facilement compréhensible à l’oral comme à l’écrit car la contractions des pronoms « il » et « elle » se lit aussi bien qu’elle s’entend. À l’écrit il est aussi possible de faire cette flexion à l’aide d’un point médian : « il·elle ».
Le « iel » peut également s’écrire « yel ». Cela permet d'éviter une confusion typographique entre le I (i en capitale) et le l (l en bas-de-casse). Alpheratz défend le pronom neutre « al » qui permet un effacement de la marque binaire des genres contrairement à « iel » et « ielle ». On rencontre aussi, bien que plus rarement, les pronoms « æl », « yl », « al », ou encore « ol ».
Dans tous les cas, les pronoms personnels désignent des personnes. À ce titre, chacan est capable de choisir le pronom avec lequel al souhaiterait être défini. Nous vous recommandons de demander aux personnes dont vous parlez, ou à qui vous vous s’adressez, le pronom qu’als ont choisi, et de respecter leur choix.
Les articles de genre neutre
Les pronoms démonstratifs
Il est possible d’utiliser des flexions comme « cellui » prononcer [cèlui], dont le pluriel est « celleux ».
Alpheratz nous propose : « céal » ou « cial » , dont le pluriel est « çauz ».
Les pronoms indéfinis
La flexion de ces mots nous donne, choix : « tou·tes » ou « toustes ».
Le neutre proposé par Alpheratz, nous donne : « touz ».
Ayant maintenant connaissance de toutes ces possibilités, c'est à vous de vous en emparer pour faire vivre la langue et la faire évoluer vers une forme inclusive. Bien que tout cela soit encore en cours d'expérimentation, les règles grammaticales actées se feront à l'usage (Philippe Monneret). À vous d'en user !
Cela étant dit, se pose maintenant la question de votre position d'énonciation. Dans l’écriture d’un texte par exemple, cette position peut changer selon ce que vous souhaitez démontrer. C’est ce que nous explique Sam Bourcier dans sa « Petite “grammaire” du français queer et transféministe » en introduction de son ouvrage Homo Inc.orporated : le triangle et la licorne qui pète.
« Finalement, il m’est apparu qu’on peut très bien faire les accords en fonction de sa position d’énonciation politique en situation. »
Sam Bourcier explique faire le choix du point médian quand ce qui est écrit concerne des personnes « binaires aligné·es sur la différence sexuelle », faire l’emploi du « iel » dans des situations où l’autodétermination de genre de la personne citée n’est pas connue, l’emploi du « on » ou du « nous » si il y a affinité politique ou affective, et employer l’astérisque dans des « zones d’énonciation queer et transféministes. »
Ainsi, nous vous invitons à déterminer votre position d'énonciation pour faire vos choix de langage à l'oral comme à l'écrit. Pour déterminer sa position d'énonciation facilement, nous pouvons nous poser les questions suivantes : dans quel type de contexte est-ce que je me trouve (institutionnel, amical, politique...); à qui est-ce que je m'adresse; qu'est-ce que je souhaite exprimer; quelle teinte je souhaite donner à mon propos (binaire, non-binaire, populaire, élitiste, argot, langage soutenu, etc).
Si votre volonté est de neutraliser le genre, nous vous encourageons à utiliser le neutre d’Alpheratz et l’épicénisation. Si vous souhaitez vous inscrire dans la continuité d’une pensée queer et transféministe, l’utilisation du « x » ou de l’astérisque est sûrement plus intéressante.
Dans ce cadre, nous avons retenu certaines formes inclusives que nous souhaitons voir appliquer dans l’ordre d’usage suivant :
Site internet
Bien souvent, seuls les étudiants et les candidats sont mentionnés…
Solution : Établir une ligne éditoriale inclusive selon les modalités évoqués ci-dessus.
Informer les personnes qui rédigent les articles ainsi que la personne qui s’occupe de la relecture et de la ligne éditoriale du site.
Logiciels type Taïga et sondages type « évaluation des enseignements »
Suppression de toute mention de genre.
Solution : bannir la case H/F et la mention « né(e) » précédent la date de naissance, etc.
Papiers administratifs de l’école
Concerne : les formulaires de candidature et d’inscription, les bulletins, les conventions de stage, les certificats de scolarité, etc…
Ils ne doivent pas obliger chacan à mentionner son genre.
Solution : bannir la case H/F et la mention « né(e) » précédent la date de naissance, etc.
Carte étudiante
Pour le moment cette carte est nommée carte d’étudiant.
Solution : la nommer carte étudiante; et celle des professaires : « carte enseignante », « carte du personnel pédagogique », « carte du personnel » ou « équipe enseignante »
Et bannir la mention « né(e) » précédent la date de naissance.
Supports de communication de l’école
Utiliser le langage inclusif dans les mails, les affiches et flyers officiels, le livret étudiant, etc.
Solution : « Bonjour à toustes » ou « les étudiant·es proposent une exposition » ou « les candidat·es sont invité·es à », etc.
Trombinoscope
Agir sur les mots genrés qui s’y trouvent
Solution : Remplacer les termes « d’étudiants » et « chercheurs » par « étudiant·es » et « chercheur·ses » (point médian) ou « étudianz » et « cherchaires » (neutre).
Pour le personnel, leurs fonctions annoncées sous leur photos doivent être genré selon leur choix.
Signalisation sur les portes et dans les couloirs
Modifier les indications sur les portes de l’école, la signalétique dans les couloirs et les consignes de sécurités dans les pôles techniques.
Effacer les marques de genre au profit d’une formulation épicène et collective.
Solution : régie générale, direction, responsables communication, équipe enseignante, etc.
Mails
Solution : Uniformiser la communication interne et externe de l’école par mail et sensibiliser toutes les personnes échangeant des mails internes à l’école (personnels technique, pédagogique, administratif, étudianz).
C’est dans ce type d’échanges informels que le neutre trouve parfaitement sa place !
Format des adresses mail et des listes de diffusions
Trouver un format inclusif pour remplacer le @etudiants.
Solution : Remplacer « étudiants » par « études » ou une abréviation : « etu ».
Écrits universitaires (mémoires, etc.)
Faire des choix en fonction de sa position d’énonciation* et les indiquer en début d’écrit, sous forme de note al lectaire. Définissez vos choix et les termes. Autrement dit, faites tout ce que vous voulez avec un esprit éclairé et critique !
*La position d’énonciation est une notion sociologique. C’est énoncer, ou prendre conscience des facteurs sociaux et culturels de votre vie, qui participent à votre point de vue. Par exemple : je rédige un mémoire sur les urinoirs, est-ce pertinent d’employer le système neutre ? Ou : je traduis un texte de Paul B. Preciado est-ce pertinent d’utiliser la double flexion ?
ALPHERATZ. Grammaire du français inclusif . Châteauroux : éditions Vent Solars, 2018.
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DELAUME, Chloé. Ecriture inclusive : "En français, la langue reste attachée au phallus" , 2017, (page consultée le 19 mai 2020), https://bibliobs.nouvelobs.com/idees/20171110.OBS7212/ecriture-inclusive-en-francais-la-langue-reste-attachee-au-phallus.html
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HACHE, Emilie. Reclaim, Recueil de textes écoféministes choisis et présentés par Emilie Hache . Paris : éditions Cambourakis, collection Sorcières, 2016.
HÉRITIER, Françoise. La différence des sexes explique-t-telle leur inégalité ? . Montrouge : éditions Bayard, collection Les petites conférences, 2010.
MONDZAIN, Marie José. Confiscation des mots, des images et du temps . Paris : éditions Les liens qui libèrent, 2017.
LARUE, Ïan. Libère-toi Cyborg ! Le pouvoir transformateur de la science-fiction féministe . Paris : éditions Cambourakis, collection Sorcières, 2018.
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WITTIG, Monique. La pensée straight . Nouvelle édition, Paris : éditions Amsterdam, 2013.
WOOLF, Virginia. Une chambre à soi . Traduit par Clara Malraux, Gonthier, Paris. Texte original : A Room of One’s Own , Londres : Hogarth Press, 1929.
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Colette Magny, Le p'tit Quinquin . À cœur et à cris, Prod. Le Chant du monde, Paris, 1995.
Fatal Bazooka, C’est une pute . T’as vu, Up Music, 2007.
Femmouzes T., On parle de parité . Tripopular, 2005.
Giédré, Tire la Chasse (STP) . *LaLaLa*, 2016.
Les Vulves Assassines. La belle langue de Molière . Godzilla 3000, Atypeek Music, 2019.
Louise Bourgeois. Otte . Texte de Brigitte Cornand, sur une musique de Ramuntcho Matta, dans le documentaire Chère Louise de Brigitte Cornand, 1995.